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Libération
Reportage

Sarkozy survole Haïti et efface sa dette

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Séisme. Le Président a promis 326 millions d’euros.
Le président français Nicolas Sarkozy et son homologue haïtien René Préval s'apprêtent à survoler Port-au-Prince, le 17 février 2010 (AFP Thony Belizaire)
publié le 18 février 2010 à 0h00

Les Haïtiens n’avaient jamais vu chez eux un président de la République française depuis leur indépendance en 1804. Tremblement de terre aidant, ils ont eu droit à «speedy» Sarkozy qui, en à peine quatre heures, a rendu visite à Port-au-Prince, la capitale dévastée de l’ancienne colonie française. Avec un objectif : montrer que Paris, malgré ses faibles moyens, est capable de se mobiliser plus vite que les trois pays «amis» du continent américain - Etats-Unis, Canada, Brésil - présents en force à Haïti.

Sur le plan du symbole, c’est à moitié réussi. Stephen Harper, le Premier ministre canadien, a fait un séjour juste avant Sarkozy. Mais c’est le président français qui le premier a annoncé la contribution de son pays dans le futur plan que mettra en œuvre la communauté internationale : 326 millions d’euros, dont 56 millions d’effacement de la dette et 100 millions sur deux ans pour l’effort de reconstruction proprement dit.

La visite commence tôt. A 7 heures, l'avion présidentiel atterrit dans un aéroport contrôlé par l'armée américaine. Sarkozy s'engouffre dans un hélicoptère. Au programme, survol de la capitale, visite éclair d'un hôpital de campagne tenu par la sécurité civile et passage par l'ambassade pour saluer les équipes françaises ayant participé aux secours. Là, devant un bâtiment qui ne s'est pas écroulé, mais que le séisme a rendu inutilisable, le Président se recueille devant un panneau indiquant la trentaine de morts français, fait une minute de silence pour tout