L’étau s’est encore resserré hier sur ce qui ressemble de plus en plus à un fiasco majeur du Mossad, les services de renseignements extérieurs israéliens. Interpol a publié hier les identités et les photographies des onze suspects de l’assassinat, le mois dernier, d’un haut responsable du Hamas résidant habituellement à Damas (Syrie), dans un hôtel de l’émirat de Dubaï où il était de passage, et délivré des avis de recherche en vue d’extradition contre eux.
Mahmoud al-Mabhouh, considéré comme le principal fournisseur d'armes en provenance d'Iran du mouvement islamiste dans la bande de Gaza, avait été retrouvé assassiné, le 20 janvier, dans sa chambre. Les dirigeants israéliens, qui ne commentent jamais directement les opérations de leurs services secrets, réputés parmi les plus performants du monde, avaient cependant laissé poindre une discrète satisfaction, dont la presse israélienne s'était fait l'écho. L'assassinat avait été attribué à mots couverts au Mossad par la presse israélienne, se couvrant, pour des raisons de censure, derrière les «informations fournies par la presse étrangère».
Amateurisme. Mais l'opération, apparemment teintée d'amateurisme, a tourné au vinaigre pour Israël ces derniers jours. «Nos enquêtes révèlent que le Mossad est impliqué dans le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh. Nous avons les preuves à 99%, si ce n'est à 100%, que le Mossad se trouve derrière le meurtre», a déclaré hier le chef de la police de Dubaï, Dahi Kha