Le calme est revenu à Niamey 24 heures après le coup d'État militaire qui a renversé Mamadou Tandja. Seuls quelques blindés et des véhicules tout terrain équipés de mitrailleuses étaient déployés pour garder des lieux stratégiques dans la capitale nigérienne.
Les militaires putschistes ont laissé présager un retour à la démocratie et ont assuré que le président Tandja détenu dans une caserne était sain et sauf. Le Conseil militaire qui a pris le pouvoir jeudi s'est voulu rassurant vendredi après-midi, annonçant notamment la levée du couvre-feu et la réouverture des frontières terrestres et aériennes du Niger, par son porte-parole le colonel Goukoye Abdoulkarim.
La situation au Niger est «sous contrôle» et il n'y a «pas de dissidence», a-t-il dit à des journalistes dont l'AFP. Il a précisé que des ministres arrêtés jeudi soir allaient être relâchés «incessamment». «M. Mamadou Tandja est retenu dans un bureau (...) il se porte très bien. Il a pu voir son médecin, son état de santé est bon et normal», a par ailleurs déclaré un officier dans la caserne où la junte a établi son quartier général, au sud-ouest de Niamey.
La junte a annoncé tard jeudi soir sa décision de «suspendre la Constitution de la sixième République» - instaurée l'an dernier par Mamadou Tandja pour rester président coûte que coûte. Vaste pays du Sahel, le Nige