Mohamed ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et opposant potentiel au pouvoir égyptien, est rentré vendredi en Egypte, pour la première fois depuis qu'il a quitté, fin 2009, ses fonctions de chef de l'AIEA. Des centaines de militants de l'opposition sont venus l'accueillir, à l'aéroport du Caire, en chantant l'hymne national et en appelant à ce qu'il devienne président du pays.
L'ancien diplomate de 67 et prix Nobel de la paix 2005 a essayé de sortir de la zone d'arrivée à deux reprises sans réussir, en raison de la présence de nombreux partisans et de représentants de la presse, qui bloquaient la sortie.
Ses partisans venus de tout le pays avaient commencé à affluer à l'aéroport avant son arrivée en dépit d'informations selon lesquelles les services de sécurité allaient empêcher tout rassemblement.
Arborant des drapeaux égyptiens et des portraits de M. ElBaradei, plusieurs centaines de militants de l'opposition scandaient à l'aéroport «ElBaradei va demander des comptes aux voleurs» ou «Oui à ElBaradei président de la République».
Prêt à se lancer dans la politique
M. ElBaradei a multiplié, ces derniers mois, les déclarations appelant à une démocratisation du régime du président Hosni Moubarak, en place depuis 29 ans.
A la veille de son arrivée, il a réaffirmé sa détermination à faire tout ce qu'il peut «pour que l'Egypte avance vers la démocratie et le progrès économique et social».
«Je souhaite être un instrument pour le changement», a