Le suspense durait depuis la publication du livre blanc sur la défense, en juin 2008. La France avait alors décidé de ne conserver qu’une seule base militaire permanente sur la façade atlantique de l’Afrique. Mais laquelle ? Dakar (Sénégal), ou Libreville (Gabon) - sachant que le retrait d’Abidjan (Côte-d’Ivoire) était déjà acté ?
Quelques jours avant une visite prévue de Sarkozy au Gabon, l’affaire a finalement été tranchée en faveur de la fermeture de Dakar, où le ministre de la Défense, Hervé Morin, s’est rendu, vendredi, pour l’annoncer au président Abdoulaye Wade.
Dans la foulée, la présidence sénégalaise annonçait que «les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d'un accord qui sera signé avant le 4 avril». Mais tous les militaires français ne quitteront pas le Sénégal puisqu'un «pôle de coopération militaire à vocation régionale» pour l'Afrique de l'Ouest devrait être maintenu. Par ailleurs, la France pourrait garder des facilités à l'aéroport de Dakar. 1 200 militaires français sont aujourd'hui présents dans le pays.
Contrairement à la Côte-d'Ivoire, la présence militaire française n'a jamais été un sujet de controverse entre Paris et Dakar, qui voulait toutefois augmenter le loyer pour les terrains du camp de Bel-Air, dont les 300 hectares attisent les convoitises. Au-delà des questions politiques, des raisons proprement militaires expliquent en partie l'arbitrage aux dépens de Dakar. En Afrique, la France juge impératif de pouvoir contrôler un