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Interview

Après le Dubaïgate, Israël en «porte-à-faux» avec les pays arabes modérés

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La liste des suspects s'allonge dans cette affaire d'assassinat d'un cadre du Hamas dont le Mossad est suspecté. L'historien Pierre Razoux en analyse les enjeux.
Montage-photo fourni le 15 février 2010 par la police de Dubaï, des suspects dans l'assassinat d'un cadre du Hamas. (AFP)
publié le 25 février 2010 à 17h39
(mis à jour le 25 février 2010 à 17h41)

L'enquête policière s'annonce longue dans le Dubaïgate. La liste des suspects s'est en effet allongée à 26 personnes mercredi. Elles sont soupçonnées d'être impliquées dans l'assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh, cadre du Hamas, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à Dubaï en janvier.

La police de l'émirat, qui avait déjà affirmé être sûre «à 99%» que le Mossad israélien était derrière l'opération, a publié les portraits des 26 suspects, à partir des photographies des vrais-faux passeports utilisés pour l'opération.

Ces mêmes passeports (12 Britanniques, 6 Irlandais, 4 Français, trois australiens et un allemand) sont au cœur de la polémique. Les pays occidentaux s'inquiètent en effet de cette «usurpation d'identité», et plusieurs ambassadeurs israéliens ont été convoqués pour s'expliquer.

L'Union européenne, elle, a désapprouvé l'assassinat d'Al-Mabhouh, mais sans mettre en cause directement Israël et en concentrant ses critiques sur l'utilisation de passeports européens.

Pierre Razoux, auteur de Tsahal, nouvelle histoire de l'armée israélienne, et responsable de recherche au collè