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Libération

A Alger, le chef de la police tué en réunion

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Meurtre. Ali Tounsi a été abattu hier par un collaborateur devant plusieurs haut gradés.
Le patron de la police algérienne Ali Tounsi, le 28 octobre 2002 à Alger (Photo AFP)
publié le 26 février 2010 à 0h00

Dans la déjà longue liste des mystères algériens, celui-ci ne déparera pas : hier matin, lors d'une réunion de travail dans son bureau, le directeur général de la sûreté nationale algérienne, Ali Tounsi, a été abattu par un proche collaborateur. «Un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence, a utilisé son arme et blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui, se blessant gravement», précise un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Le nom de l'assaillant n'a pas été divulgué mais, selon des sources sécuritaires citées par la presse d'Alger, il s'agirait de Chouib Woustache, un colonel commandant l'unité hélicoptères, chargée de la surveillance et de la sécurité aérienne en milieu urbain. Une altercation aurait opposé les deux hommes au cours de la réunion à laquelle assistaient plusieurs haut gradés. Une enquête judiciaire a été ouverte pour «déterminer les circonstances de ce douloureux événement», précisent les autorités. Selon la presse, Tounsi comptait limoger Woustache après qu'une enquête interne sur les contrats passés avec des fournisseurs de pièces de rechange d'hélicoptères a révélé «des transactions douteuses».

Rien, pour l’instant, n’indique que Tounsi ait été victime d’un complot islamiste mais les circonstances de son assassinat font évidemment penser à la mort du président Mohamed Boudiaf, tué le 29 juin 1992 à Annaba par un soldat de la garde présidentielle, apparemment acquis