Le Chili s’est réveillé samedi en état de choc. L’un des plus puissants séismes recensés (8,8 sur l’échelle de Richter) venait de le secouer pendant de longues secondes, samedi dans la nuit. Un bilan déjà estimé à plus de 700 morts et qui devrait encore monter car il y a des milliers de disparus.
«J'ai cru que je vivais mes derniers instants, que la maison allait s'écrouler sur moi, le séisme m'a paru durer une éternité», raconte Mario, 34 ans, un habitant du centre de la capitale. Yerko et Omar, la vingtaine, ont descendu les escaliers de leur immeuble, dans le noir, quelques secondes après le tremblement de terre, qui a atteint une magnitude de 7 degrés dans la capitale : «J'ai crié quand j'ai senti que c'était vraiment sérieux, explique Omar, qui vit à Providencia, un quartier aisé de Santiago. J'avais peur pour ma sœur. Elle vit seule avec ses deux enfants au vingt-septième étage d'un immeuble de très mauvaise qualité près du mien.» Dans certains quartiers populaires de Santiago, les maisons se sont effondrées. Les gens ont dormi sur les affaires qu'ils ont réussi à sauver des décombres, de crainte de se les faire voler. «Le plus angoissant pour moi, c'est de ne pas avoir de nouvelles de ma famille qui vit à Talca», murmure Patricia, 24 ans, au bord des larmes. Ses proches sont portés disparus.
Isolées. La zone la plus touchée par le séisme se trouve à 500 kilomètres au sud de la capitale, dans la région de Concepcion, l