Le séisme qui a touché de plein fouet le centre-sud du pays dans la nuit de vendredi à samedi est un des cinq plus violents jamais enregistrés au monde. 8,8 sur l’échelle de Richter. On compte plus de 700 morts et le bilan risque de s’alourdir les jours prochains, étant donné les milliers de disparus, surtout sur les côtes du Centre-Sud, complètement détruites par un violent tsunami.
Mais ce chiffre reste relativement faible face à une double catastrophe naturelle d’une telle ampleur. Séisme après séisme, le Chili a appris à construire selon des normes parasismiques extrêmement strictes.
Dans les écoles d'architecture, dès la première année, on enseigne aux élèves à construire selon les normes parasismiques. Les architectes sont responsables devant la loi pendant dix ans des édifices qu'ils construisent. «Aucune maison ou édifice bien dessiné et bien construit ne devrait tomber ou être gravement affecté par un tremblement de terre de 8 sur l'échelle de Richter au Chili», souligne Patricio Gross, président du Collège national d'architecture. «C'est un niveau sismique relativement courant dans notre pays, c'est pourquoi n'importe quelle construction doit prendre en compte cet aspect et être à l'abri de dommages.» D'où la colère de nombreux Chiliens face aux malfaçons qui ont entraîné des effondrements.
A Maipú, dans la banlieue de Santiago, une des communes les plus touchées par le séisme, des immeubles neufs se sont écroulés, par chance sans faire de victimes.