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Vote sanglant à Bagdad

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irak . Des attentats ont tué quatorze personnes hier, au premier jour des élections législatives.
Décombres après un attentat le 4 mars 2010 à Bagdad. (AFP Ali al-Saadi)
publié le 5 mars 2010 à 0h00

Au premier jour du scrutin, les réseaux extrémistes irakiens ont mis leurs menaces à exécution : au moins 14 personnes ont été tuées hier dans la seule ville de Bagdad par une série d’attentats qui ont blessé également une soixantaine de personnes. La plupart des victimes sont des soldats et des policiers, la journée de jeudi étant réservée au vote des militaires et du personnel des forces de sécurité irakiennes, soit quelque 850 000 hommes. Les attentats visaient aussi à saper la crédibilité du gouvernement de Nouri al-Maliki, qui a fait du retour de la sécurité le cheval de bataille de sa campagne électorale, et dissuader les Irakiens de se rendre aux urnes dimanche pour des élections législatives cruciales dans l’Irak post-Saddam Hussein.

Obus. Ce sont les bureaux de vote qui ont été visés, soit par un tir d'obus, soit par des attentats-suicides. La veille déjà, un triple attentat avait fait 33 morts et 55 blessés à Baaqouba, une ville au nord de Bagdad. Ces attaques ont eu lieu en dépit de l'omniprésence des forces de sécurité - quelque 200 000 hommes sont mobilisés d'ici à dimanche et la circulation interdite aux véhicules.

Le 12 février, Abou Omar al-Baghdadi, le chef de la branche d'Al-Qaeda en Irak, avait promis «d'empêcher ces élections par tous les moyens possibles, principalement par des moyens militaires», qualifiant dans un message audio le scrutin de «crime politique manigancé par les chiites». Un autre groupe sunnite radical, A