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Au moins 500 personnes tuées dans le centre du Nigeria

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Un bâtiment incendié, le 22 janvier 2010 à Jos, au Nigeria, lors d'affrontements inter-religieux (AFP Pius Utomi Ekpei)
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publié le 7 mars 2010 à 17h25
(mis à jour le 8 mars 2010 à 9h08)

Au moins 500 personnes ont été tuées dans des attaques près de la ville de Jos, dans le centre du Nigeria, régulièrement théâtre de violences meurtrières, ont rapporté lundi des sources concordantes.

«Jusqu'à 500 personnes ont été tuées» lors d'une attaque menée dans la nuit de samedi à dimanche contre des habitants du village de Dogo Nahawa, a déclaré à l'AFP une source officielle ayant requis l'anonymat.

«Il y a eu une attaque à Dogo Nahawa (...) les gens ont été tués par dizaines, la plupart sont des femmes et des enfants, dont certains ont moins d'un an. De nombreuses maison ont été brûlées, c'est maintenant un village fantôme», a indiqué cette source travaillant au gouvernement local de l'Etat du Plateau, dont Jos est la capitale.

Selon plusieurs témoins interrogés par l'AFP, ces attaques à caractère ethnique, apparemment simultanées, ont été menées contre des habitants de trois villages situés au sud de Jos, dont Dogo Nahawa.

«Apparemment c'était bien coordonné car les assaillants ont lancé les attaques simultanément. Actuellement, il y a environ 100 cadavres. De ce que j'ai pu voir, l'échelle des destructions est énorme. De nombreuses maisons ont été brûlées», a raconté Shamaki Gad Peter, responsable de la Ligue des droits de l'Homme à Jos, une organisation locale.

Gad Peter, qui s'est rendu dans les trois villages concernés, a précisé que de nombreuses victimes avaient été attaquées à la machette et brûlées. Selon des témoins, les assaillants se