Le principal opposant togolais Jean-Pierre Fabre a catégoriquement rejeté dimanche sa défaite à l'élection présidentielle du 4 mars face au chef de l'Etat sortant Faure Gnassingbé et annoncé des manifestations tandis que des proches de l'opposition ont été interpellés.
«Je ne reconnais pas la prétendue victoire de Faure Gnassingbé», a déclaré le candidat de l'Union des forces de changement (UFC), assurant avoir remporté le scrutin à un tour avec 55 à 60% des suffrages sur l'ensemble du territoire.
«Nous allons multiplier les manifestations. Nous n'allons pas nous laisser faire», a-t-il mis en garde devant le siège de son parti, dans un quartier populaire de la capitale, où quelques centaines de jeunes sympathisants, surexcités, étaient réunis.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni), a annoncé samedi soir que le chef de l'Etat sortant, Faure Gnassingbé, 43 ans, l'avait largement emporté, avec 60,92% des voix, contre 33,94% à Jean-Pierre Fabre.
Calme à Lomé
Faure Gnassingbé, qui s'exprime rarement dans les médias ne l'a pas encore fait depuis l'annonce de sa victoire. Mais son parti, le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti au pouvoir, s'était félicité de sa victoire samedi soir et a affirmé que Faure Gnassingbé était «porté par une dynamique populaire».
«Je conteste absolument les chiffres publiés car la procédure u