Les tirs de mortiers et de roquettes, les bombes, n’ont pas réussi à empêcher les Irakiens de se rendre hier en grand nombre aux urnes pour les secondes élections législatives depuis la chute de Saddam Hussein, en 2003. Le bilan des victimes est pourtant lourd : 38 morts sur tout le territoire irakien, dont 25 personnes tuées à Our (nord du pays) dans l’effondrement d’un immeuble frappé par une roquette. On compte également 110 blessés.
Vide politique.A Bagdad, 200 000 membres des forces de sécurité irakiennes avaient été mobilisés et la circulation interdite aux véhicules. Ce sont les quartiers sunnites de la capitale qui ont été les plus visés par les groupes radicaux. Pour au moins une raison : les électeurs de cette confession minoritaire en Irak, qui avaient largement boycotté le précédent scrutin en 2005, semblent avoir davantage voté que les chiites, ne voulant plus être marginalisés comme sous la précédente législature. Selon des estimations officielles, 90% des électeurs se sont rendus aux urnes dans la province de Diyala, 82% dans la ville de Samarra et 60% dans le gouvernorat de Ninive, alors que dans des provinces chiites comme Diwaniya, Najaf et Nassiriya, le taux de participation se situe entre 55% et 60%.
12 coalitions et 74 partis étaient en lice, mais deux listes sont données favorites : l’une ayant une forte connotation religieuse chiite, l’Alliance pour l’Etat de droit du Premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, et l’autre résolument laïqu