Les attentats d'Al-Qaeda n'ont pas dissuadé les Irakiens d'aller voter dimanche pour les deuxièmes élections législatives depuis la chute de Saddam Hussein, en 2003. Et, à la différence du scrutin de 2005, les Arabes sunnites (environ 23% de la population) ont participé massivement au vote. A six mois du départ des troupes de combat américaines, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, n'a pas caché sa satisfaction, estimant que «les forces de sécurité irakiennes ont effectué une superbe performance et que la participation était aussi forte, sinon plus forte, qu'espérée». Mais la médaille irakienne a également son revers : il va falloir des semaines d'âpres marchandages avant que Bagdad puisse enfin se doter d'un gouvernement. Les résultats doivent être annoncés le 18 mars.
Le scrutin a-t-il été honnête ?
Pendant la campagne, les listes dominantes n'ont pas ménagé leurs efforts pour «acheter» les électeurs en leur proposant toutes sortes de cadeaux. Quant au scrutin, l'ONU l'a estimé «plutôt transparent», le représentant spécial pour l'Irak, Ad Melkert, jugeant que les «conditions sont réunies pour que le processus réponde aux critères que nous devons attendre en général d'élections».
La coalition du Premier ministre, Nouri al-Maliki, a-t-elle remporté le scrutin ?
Elle est arrivée en tête dans les neuf provinces chiites et à Bagdad. En revanche, c’est le Bloc irakien, une liste qui panache sunnites et chiites, de l’ancien Premier ministre Iyad Allawi, un laïc, qui domine très largement dans les quatre provinces arabes majoritairement sunnite