Les violences entre chrétiens et musulmans aux environs de Jos, une ville du centre du Nigeria, n’ont plus rien de sporadiques. Elles ont fait plus de 500 morts, samedi et dimanche. Une vaste opération de représailles aurait été menée par des bergers musulmans, pour venger les 300 à 400 personnes, surtout musulmanes, tuées en janvier dans un cycle précédent de violences.
Les attaques ont eu lieu vers 2 ou 3 heures du matin et ont duré jusqu’à l’aube, a témoigné Shamaki Gad Peter, de la Ligue des droits de l’homme du Nigeria. Des coups de feu ont éclaté en pleine nuit, et des maisons ont été incendiées, pour contraindre les victimes à sortir de chez elles. Nombre de corps de chrétiens retrouvés dimanche dans les villages de Ratt et Dogo Nahawa, en majorité des femmes et des enfants, étaient entaillés à la machette.
Pétrole. Cette vendetta à grande échelle, qui a fait plus de 10 000 morts en dix ans, aurait des causes à la fois ethniques et religieuses, sur fond de radicalisation de l'islam nigérian. Cette fois, des bergers fulanis musulmans sont venus de l'Etat voisin de Bauchi pour tuer des Beroms, résidents chrétiens de l'Etat du Plateau.
Ce conflit est devenu la caractéristique de Jos, ville située dans la zone du Middle Belt, qui sépare le Nord musulman du Sud chrétien. A Jos, les différentes ethnies revendiquent depuis des années l’accès aux ressources de l’Etat du Plateau et des postes dans le gouvernement local. En novembre 2008, déjà, des affrontements d