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Situation alarmante pour la minorité des Rohingyas au Bangladesh

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Une ONG affirme que cette minorité ethnique birmane, dont plusieurs dizaines de milliers de membres sont réfugiés au Bangladesh, souffre de grave malnutrition.
Des femmes Rohingyas dans un camp de réfugiés au bangladesh, en 2009 (REUTERS)
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publié le 9 mars 2010 à 17h14
(mis à jour le 9 mars 2010 à 17h16)

Les autorités bangladaises multiplient arrestations arbitraires et expulsions contre les Rohingyas, une minorité ethnique birmane de confession musulmane qui a fui les persécutions en Birmanie, selon le rapport d'une association de défense des droits de l'Homme publié mardi.

Des dizaines de milliers de réfugiés Rohingyas, dont certains vivaient au Bangladesh depuis plusieurs décennies, ont été déplacés dans des camps de fortune où ils sont livrés à eux-mêmes et sont «affamés», affirme l'association Médecins des Droits de l'Homme (Physicians for Human Rights, PHR).

«Il est inadmissible de laisser mourir de faim cette population vulnérable et sans Etat», a dénoncé Richard Sollom, le directeur des recherches de l'ONG.

«Après le récent séisme en Haiti, le taux de malnutrition infantile a atteint 6%; dans les camps de Rohingyas il est de 18,2% - soit trois fois plus qu'à Haïti mais ils ne reçoivent aucune aide», a-t-il ajouté.

Les Rohingyas sont décrits par les Nations unies comme l'une des minorités ethniques les plus persécutées au monde. Des milliers de Rohingyas de l'Etat de Rakhine, dans le nord de la Birmanie, franchissent ainsi chaque année la frontière avec le Bangladesh, un pays à majorité musulmane parmi les plus pauvres de la planète.

En Birmanie, ils sont environ 700.000 en butte à des persécutions et des discriminations et les autori