L'opposante Aung San Suu Kyi, déjà écartée des prochaines élections en Birmanie et maintenue en résidence surveillée par la junte au pouvoir, risque désormais son exclusion pure et simple de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Les militaires ont révélé le contenu de la loi sur l'enregistrement des partis politiques mercredi, deuxième texte sur une série de cinq qui préparent la tenue des premières élections législatives dans le pays depuis 1990.
Et en dépit des appels de la communauté internationale qui réclame la libération de la prix Nobel de la paix avant le scrutin, la junte a au contraire resserré son étau sur la "Dame" de Rangoun en stipulantque quiconque purge une peine de prison ne peut appartenir à un parti .
Aung San Suu Kyi purgeant actuellement depuis août 2009 une peine de 18 mois d'assignation à résidence, la loi oblige la LND à choisir entre l'exclure de ses instances, ou être dissoute. «J'ai constaté que nous devions exclure Mme Suu. L'attitude (des militaires au pouvoir) est très claire dans la loi», a expliqué à l'AFP Nyan Win, porte-parole de la LND.
Le texte indique aussi que les partis ont 60 jours pour s'enregistrer auprès des autorités. «La LND doit répondre clairement, mais je ne peux pas dire ce que nous allons répondre, a ajouté Nyan Win. J'ai été extrêmement surpris quand j'ai vu cela. Je ne pensais pas que ce serait aussi dur».
La LND avait créé la surprise en 1990, en remportant haut la main des élection