L'Indonésie a marqué des points dans sa lutte contre les mouvements islamiques radicaux en tuant l'un de leurs leaders présumés à quelques jours de la visite attendue de Barack Obama dans le plus grand pays musulman du monde.
Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a confirmé mercredi la mort de Dulmatin, tué la veille par les forces anti-terroristes près de Jakarta. Cet expert en explosifs formé en Afghanistan, âgé de 39 ans, était l'un des hommes les plus recherchés d'Asie du Sud-Est.
Il est notamment soupçonné d'être l'un des cerveaux des attentats ayant tué 202 personnes, dont de nombreux touristes étrangers, en 2002 sur l'île touristique de Bali. Sa mort est «une victoire importante dans la lutte contre le terrorisme en Asie», a commenté Rohan Gunaratna, un expert basé à Singapour.
Elle démontre, selon lui, la persistance des efforts menés par l'Indonésie pour combattre une menace difficile à éradiquer en raison de son éclatement opérationnel et géographique, entre la Malaisie, l'Indonésie et les Philippines notamment.
La localisation de Dulmatin, qui aurait passé plusieurs années dans le sud des Philippines, fait suite à une série de raids policiers menés à Aceh, une province du nord de l'île indonésienne de Sumatra où a été découvert le 22 février un camp d'entraînement clandestin.
La Jemaah Islamiyah affaiblie
28 militants présumés ont depuis été arrêtés tandis que huit personnes, dont trois membres des forces de l'ordre, ont été tuées au cours des opérations. Les autorités indonésie