Au sein du gouvernement israélien, tout le monde n’est pas d’accord pour reprendre les négociations avec l’Autorité palestinienne. C’est ce que semble indiquer l’annonce par Tel-Aviv de la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président américain, Joe Biden. Une déclaration qui intervient aussi alors que les Palestiniens viennent d’accepter sans enthousiasme de reprendre des négociations indirectes, sous l’égide des Etats-Unis, avec l’Etat hébreu.
C'est le ministère de l'Intérieur israélien qui a annoncé mardi soir l'autorisation de construction de logements à Ramat Shlomo, un quartier de colonisation habité par des juifs ultraorthodoxes situé dans le secteur oriental de Jérusalem, que les Palestiniens revendiquent comme la capitale de leur futur Etat. Biden, dont la visite devait couronner la reprise de pourparlers indirects israélo-palestiniens, a visiblement été déstabilisé par cette décision, qu'il a sévèrement condamnée.«Cette annonce, sa teneur et son calendrier, particulièrement avec le lancement des pourparlers de proximité, fait précisément partie du genre de mesures qui sapent la confiance nécessaire dont nous avons besoin maintenant et qui vont à l'encontre des discussions constructives que j'ai eues en Israël», a-t-ildit dans un communiqué. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont rapidement emboîté le pas à cette condamnation avec des déclaration