Menu
Libération
interview

«Le territoire d'un éventuel État palestinien s'amenuise progressivement»

Article réservé aux abonnés
Denis Bauchard revient sur le fiasco de la visite du vice-président Joe Biden au Proche-Orient.
Mahmoud Abbas et Joe Biden à Ramallah le 10 mars. (REUTERS/Mohamad Torokman)
publié le 12 mars 2010 à 7h45
(mis à jour le 12 mars 2010 à 7h47)

Torpillées en quelques heures. Les négociations israélo-palestiniennes indirectes, qui reprenaient mardi après 15 mois d'impasse - depuis la guerre à Gaza début 2009 -, semblent déjà condamnées à l'échec.

Les dirigeants palestiniens ont annoncé qu'ils ne retourneraient pas à la table des négociations sans l'annulation du projet israélien de construction de 1.600 logements à Jérusalem-est. Les «regrets» exprimés par Benjamin Netanyahu jeudi au vice-président américain Joe Biden n'y changeront rien.

Le Premier ministre israélien a beau parler d'une annonce «malheureuse», on estime côté palestinien qu'il s'agit bien d'une «erreur de fond», et pas seulement de «calendrier». Le différend était pourtant largement prévisible.

En novembre, Israël annonçait la «suspension temporaire» pour dix mois de la délivrance des permis de construire dans la seule Cisjordanie. Un apparent geste de bonne volonté. Mais dans le même temps, Netanyahu excluait toute suspension de la colonisation dans la partie orientale de Jérusalem, annexée par Israël après la guerre de 1967.

Denis Bauchard, conseiller spécial à l'Ifri, revient sur les conséquences du voyage de Joe Biden au Proche-Orient.

L'échec des négociations indirectes