Menu
Libération

Job Cohen prend la tête de la gauche néerlandaise

Article réservé aux abonnés
Pays-Bas . Le maire d’Amsterdam veut faire barrage au populiste Geert Wilders aux législatives de juin.
publié le 15 mars 2010 à 0h00

Wouter Bos, le chef du Parti travailliste néerlandais (PVDA), a surpris son pays en démissionnant vendredi. Il abandonne la politique, à deux mois des législatives, que le populiste islamophobe de droite Geert Wilders menace de remporter. Wouter Bos avait commis l’erreur de faire campagne, en 2006, sur la réforme des retraites. Il avait ensuite redressé sa popularité, en tant que ministre des Finances, en sauvant les grandes banques néerlandaises de la tourmente provoquée par la crise financière. Il a cependant échoué à former un «cordon sanitaire» autour de Geert Wilders, les autres partis de gauche ayant refusé de former une alliance.

Wouter Bos, qui dit vouloir consacrer du temps à sa famille, laisse la direction du plus grand parti de la gauche néerlandaise entre les mains de son successeur, Job Cohen, le maire d’Amsterdam. Juif et tolérant au point d’être décrit comme islamophile, Job Cohen, 63 ans, devrait donner du grain à moudre à Geert Wilders. Ce dernier préconise, entre autres, la fermeture des frontières, la fin de l’aide au développement et la création de commandos pour lutter contre les jeunes délinquants.

Après la nomination de Cohen, Wilders ne s'est pas privé d'ironiser sur ce «grand donneur d'accolades multiculturel», «la dernière chose dont le pays a besoin». Il aura toute latitude pour reprocher au maire d'Amsterdam d'avoir financé des associations musulmanes et le chantier controversé de la Westermosk. Cette grande mosquée, dirigée par Milli Gorus