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Les chemises rouges pâlissent à Bangkok

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Thaïlande . Les partisans de l’ex-Premier ministre Thaksin moins nombreux que prévu à manifester.
Des "chemises rouges" pro-Thaksin manifestent contre le gouvernement, le 15 mars 2010 à Bangkok. (© AFP Pornchai Kittiwongsakul)
publié le 15 mars 2010 à 0h00

Habillée en rouge des pieds à la tête, Sumalai Panya, une enseignante à la retraite, a installé son bivouac le long de l'avenue Ratchadamnoen, dans le quartier historique de Bangkok. Comme des dizaines de milliers d'autres «chemises rouges» participant aux manifestations antigouvernementales, qui ont commencé ce week-end, elle a l'intention de camper sur ce coin de trottoir jusqu'au renversement de l'administration du Premier ministre Abhisit Vejjajiva. «Je suis venue manifester, parce que dans ce pays, il y a deux poids, deux mesures. Les membres d'une certaine élite bénéficient de droits spéciaux. Quoi qu'ils fassent, ils ne doivent pas comparaître devant les tribunaux. Mais pour nous, même si nous enfreignons légèrement les règles, la répression est sévère», explique-t-elle.

Pauvres. Ce sentiment d'injustice a amené environ 100 000 chemises rouges à bloquer une partie du quartier historique de Bangkok. Pour la plupart, ce sont des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, condamné pour corruption et exilé depuis 2008. Ils réclament la dissolution du Parlement et la convocation de nouvelles élections, de manière à ce qu'un parti pro-Thaksin puisse revenir au pouvoir. Ils reprochent au gouvernement d'avoir été mis en place par les militaires, après le renversement de Thaksin par un coup d'Etat en 2006. «Notre but est d'attirer l'attention du monde sur le fait que ce gouvernement a été conçu dans les casernes et sur la base d'une