La fermeture du moteur de recherche chinois de Google (google.cn) paraît imminente. Pékin avait d'abord été choqué quand le géant d'Internet avait annoncé, le 13 janvier, son intention de quitter le pays en raison de la censure. Aujourd'hui, la Chine semble pousser Google vers la sortie. «Le monde ne va pas s'arrêter de tourner parce que Google s'en va […] et l'Internet chinois va continuer de se développer sainement comme il l'a toujours fait, avec ou sans Google», plastronnait cette semaine un éditorial de l'agence Chine Nouvelle. Le journal officiel Global Times se moque d'un Google qui «se travestit en héros de la liberté et de la démocratie». Exiger un accès sans barrière à Internet est, selon le quotidien, une forme d'impérialisme de l'information.
Coup d'éclat.«Si Google quitte la Chine, il va devoir le faire en respectant les lois du pays», sermonnait mardi le ministère chinois du Commerce en s'inquiétant de savoir si la firme américaine allait tranquillement plier bagage, ou bien faire un coup d'éclat en levant la censure qu'elle respecte scrupuleusement depuis son entrée en Chine en 2006. Google tergiverse depuis deux mois. «Il est certain que nous n'allons plus nous autocensurer», réaffirmait lundi un porte-parole du groupe, en ajoutant toutefois que les pourparlers avec la Chine, qui pourtant paraissent aller dans le mur, «se poursuivent activement». Un responsabl