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Libération

Benyamin Nétanyahou reste dans ses clous

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Proche-Orient . Le leader israélien promet des gestes mais reste inflexible sur Jérusalem-Est.
Le Premier ministre israélien (devant à D) arrive à son bureau pour participer à la séance hebdomadaire du cabinet, le 21 mars 2010 à Jérusalem (AFP Uriel Sinai)
publié le 22 mars 2010 à 0h00

C’est un Benyamin Nétanyahou sous fortes pressions internationales qui est parti hier pour Washington, où il participe aujourd’hui au congrès annuel de l’Aipac (American Israel Public Affaires Committee), principal lobby pro-israélien américain.

Il devrait s’entretenir demain avec Barack Obama sur fond de coup de froid diplomatique après l’annonce, il y dix jours par Israël, de la construction de 1 600 logements à Jerusalem-Est alors même que le vice-président américain, Joe Biden, était sur place pour parrainer une reprise de pourparlers israélo-palestiniens indirects après quinze mois d’impasse.

Depuis, le ton a un peu baissé, et le Premier ministre israélien a eu un long entretien téléphonique avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qu'elle a qualifié d'«utile et productif». En Israël même, à en croire un sondage du quotidien Haaretz, une forte majorité de la population (69%) considère qu'Obama a «une attitude honnête ou même positive» à l'égard de l'Etat hébreu. Benyamin Nétanyahou n'en a pas moins répété, hier en ouvrant la réunion hebdomadaire du cabinet, son refus de tout gel de la colonisation dans la partie orientale de la Ville sainte, annexée en 1967 : «La politique de construction à Jérusalem-Est est la même que celle qui prévaut à Tel-Aviv, nous continuerons d'y construire comme nous l'avons toujours fait.» Des propos qui risquent d'accroître la tension alors que deux Palestiniens ont été tués hier.

Au moment où l'