L'invitation lancée à Charles Mwando Nsimba, ministre de la Défense de la république démocratique du Congo (RDC), pour qu'il assiste avec une délégation au défilé militaire du 21 juillet, jour de la fête nationale belge, a provoqué un tollé à Bruxelles. L'opposition a vivement protesté contre cette invitation, faite de manière unilatérale par Pieter de Crem, le ministre de la Défense, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'ancien Congo belge. «Inviter une armée accusée de viols, de pillages et d'exactions à l'encontre des civils, ça va trop loin», a déclaré Wouter De Vriendt, un écologiste flamand. Le Vlaams Belang, parti d'extrême droite, a insisté sur les risques liés à une visite de militaires congolais, 16 officiers ayant profité d'un stage de formation en 2004 à Elsenborn pour disparaître en Belgique.
Le ministre de la Défense a démenti avoir invité un détachement des Forces armées congolaises (FAC) à défiler dans les rues de Bruxelles. Une séance houleuse de questions ne s'en est pas moins tenue, mercredi au Parlement, certains députés citant les rapports accablants d'Amnesty International et de Human Rights Watch sur la RDC. Yves Leterme, le Premier ministre belge, a clos la polémique, le jeudi, déclarant que l'invitation n'était «pas à l'ordre du jour». Du coup, Pieter de Crem, ministre connu pour ses gaffes, n'a pas confirmé sa présence à Kinshasa, le 30 juin, lors du cinquantenaire de l'indépendance congolaise. En revanche, le roi, A