Réunis autour de Silvio Berlusconi, face à la foule et à la basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome, les 13 candidats de la droite aux régionales ont récité, main sur le cœur, voix de prière, leur «engagement solennel» à mettre en œuvre immédiatement le plan logement, la simplification bureaucratique, la baisse des impôts ou encore la possibilité administrative de créer une entreprise en un jour. Vieilles recettes libérales, diabolisation de la gauche «liberticide et soviétique» et des magistrats «rouges», le chef du gouvernement italien a ressorti, samedi, à une semaine d'un scrutin crucial, le credo politique qui a fait son succès en martelant, parole d'évangile, «l'amour l'emporte toujours sur la haine et sur l'envie».
Popularité. En baisse dans les sondages, handicapé par les divisions internes, la pression des juges et les «bourdes» administratives de ses candidats dans la présentation des listes pour les élections, Silvio Berlusconi a ainsi tenté de reprendre l'initiative en organisant cette grande manifestation nationale. Pour l'occasion, et alors que la gauche avait réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes la semaine précédente à Rome, le patron de la droite a mis toutes ses forces dans la bataille avec campagne publicitaire dans les principaux journaux de la péninsule, des centaines de cars affrétés et publication d'un livre de 300 pages réunissant les messages qu'il aurait reçus après son agressio