Plus de trois semaines après des élections législatives saluées par la communauté internationale, l'Irak semble s'embourber dans un après-scrutin à couteaux tirés. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a réclamé dimanche un nouveau décompte des bulletins de vote, un de ses conseillers évoquant des «signes de manipulation dans le dépouillement».
Des demandes rejetées par la commission électorale, qui a indiqué qu'aucune fraude de grande ampleur n'avait été enregistrée et rendait de nouvelles opérations de décompte inutiles. Pour l'instant, 95% des bulletins ont été examinés, mais aucune majorité claire ne semble se dessiner.
Il est peu probable que les ultimes 5% changent les choses d'ici vendredi, journée où les résultats définitifs sont attendus. «Même si on prend au sérieux l'accusation de fraude - il y a certainement eu des manipulations ici ou là - cela ne modifiera pas substantiellement la donne. Peut-être 3 ou 4 sièges», explique Hosham Dawod, chercheur au CNRS.
Qui a gagné les élections?
L'issue du vote est encore incertaine, tant les écarts entre les deux hommes qui se partagent la tête sont minimes. Le laïc Iyad Allawi - à la tête du Bloc Irakien, une coalition regroupant chiites et sunnites - compte pour l'instant 11