Le compte à rebours s’est arrêté moins d’une heure avant son exécution mercredi. Hank Skinner, un condamné à mort texan, a obtenu un sursis de la Cour suprême, le temps pour celle-ci de décider si elle examine sur le fond sa demande de tests ADN pour prouver son innocence.
Agé de 47 ans dont 15 passés dans le couloir de la mort, Skinner avait été transféré mercredi dans la prison de Huntsville, au Texas, où il attendait dans sa dernière cellule que la plus haute juridiction des Etats-Unis se prononce sur son sort.
«Il a dit qu'il allait s'évanouir, qu'il avait le sentiment d'avoir vraiment gagné», a déclaré Jason Clark, porte-parole de l'administration pénitentiaire texane qui était présent lorsque l'avocat de Skinner a appris à son client qu'il ne serait pas exécuté mercredi.
La France était intervenue mercredi auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. «Le président de la République et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) ont fait connaître» à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner «le soutien de la France», selon le Quai d'Orsay. Quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées mercredi à Paris, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, pour réclamer un sursis.
Hank Skinner a été condamné à mort pour le triple meurtre, le soir du réveillon de 1993, de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Un jury l’ayant déclaré coupable en 1995, l’Etat du T