L’Inde a trouvé une nouvelle arme pour le moins inattendue pour lutter contre le terrorisme : le piment… Après plusieurs années de tests, l’armée indienne a en effet décidé d’utiliser des grenades au piment rouge dans ses opérations anti-insurrectionnelles, en particulier dans le Cachemire, province en proie à une rébellion séparatiste depuis plus de vingt ans. Objectif : permettre aux soldats de neutraliser des suspects sans les tuer ni les blesser, notamment lors d’opérations commandos contre des combattants retranchés dans des bâtiments.
Les scientifiques de l’Organisation de défense pour la recherche et le développement (DRDO, organisme chargé des recherches militaires) ont retenu pour cette utilisation novatrice une variété particulière de piment, le bhut jolokia, officiellement classé comme le plus fort au monde par le Livre Guinness des records. Cultivé dans le nord-est du pays, son nom signifie littéralement «piment fantôme». Son effet est tellement décapant que, selon la légende locale, ceux qui y goûtent croient mourir, et voient des esprits… Du moins s’ils se risquent à le croquer tel quel. Il est en revanche communément utilisé comme condiment et aurait même des vertus curatives contre les douleurs d’estomac, voire, paradoxalement, contre les chaleurs intenses.
Le bhut jolokia est entré au Guinness des records en 2007, après que l’Institut des piments de l’université du Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis, a révélé que cette variété peu connue était deux fois plus fort