La guerre a repris en Casamance : en une semaine, les accrochages avec l’armée ont fait quatre morts et neuf blessés parmi les militaires dans cette région sud du Sénégal. Ces derniers affrontements portent le bilan à 10 morts parmi les soldats depuis le mois d’octobre. Les derniers combats se sont déroulés aux portes de Ziguinchor, la capitale de la Casamance, minée depuis 1982 par un conflit larvé entre armée et rebelles.
Les indépendantistes, qui recrutent parmi les membres de l’ethnie locale des Dioulas, estiment que leur région, riche en terres agricoles, est négligée par le pouvoir central. Le Sénégal importe en effet du riz de Thaïlande, plutôt que de promouvoir la production locale dans les rizières de Casamance.
C’est, désormais, autour de cette région que se situe la plus grosse crise d’Afrique de l’Ouest, en termes de réfugiés. Entre 2004 et 2006, pas moins de 15 000 civils ont fui en Gambie et en Guinée-Bissau, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Pilleurs. Aujourd'hui, les combattants rebelles sont difficiles à distinguer des bandits, des pilleurs et des coupeurs de route. L'armée a justifié un nouveau pilonnage des positions des maquisards, lundi, par les «braquages» qui contraignent la population à fuir les villages.
Contacté par Libération, Mamadou Nkrumah Sané, qui se présente comme le chef du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), le principal mouvement rebelle, affirme que le pourrisse