Le président palestinien Mahmoud Abbas a exclu des négociations avec Israël sans un arrêt de la colonisation, à l'ouverture samedi en Libye d'un sommet arabe placé sous le signe de la défense de Jérusalem-Est.
Ce sommet ordinaire annuel de deux jours, le premier à se tenir chez le sulfureux numéro un libyen Mouammar Kadhafi, était en cours dans la gigantesque salle de conférences de la ville méditerranéenne de Syrte en présence de quatorze chefs d'Etat sur les 22 membres de la Ligue arabe.
"Nous ne pouvons pas tenir des négociations indirectes tant qu'Israël n'arrête pas totalement ses activités de colonisation à Jérusalem et ne mette pas fin à sa politique du fait accompli", a dit M. Abbas devant les dirigeants arabes.
Alors que les pays arabes ont écarté tout soutien à la reprise des négociations israélo-palestiniennes sans un gel de la colonisation, le patron de l'ONU Ban Ki-moon, invité au sommet, les a appelés à soutenir ces pourparlers, tout en condamnant les projets de colonisation israélienne.
Défendant également Jérusalem, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a estimé que considérer Jérusalem comme la capitale indivisible de l'Etat hébreu, comme le font les Israéliens, est une "folie".
"Jérusalem est la prunelle des yeux du monde musulman (...) Si Jérusalem brûle, ceci signifie que la Palestine brûle. Et si la Palestine brûle, ceci veut dire que le Proche-Orient brûle", a-t-il mis en garde devant le sommet.
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