Salle à moitié vide à Naples, mobilisation en demi-teinte à Rome, Silvio Berlusconi a rarement connu une campagne électorale aussi difficile. A 73 ans, le chef du gouvernement italien s'est pourtant impliqué personnellement dans la bataille pour les régionales de dimanche et lundi, convaincu que seule sa présence pouvait inciter les troupes du PDL (Parti du peuple de la liberté) à se rendre aux urnes. Par ricochet, il a toutefois transformé le scrutin local (qui concerne 13 régions) en un test national de mi-mandat et un référendum sur son gouvernement, deux ans seulement après son retour au pouvoir. «Il ne s'agit pas de voter uniquement pour des régionales, il s'agit de choisir son camp», a-t-il martelé.
Magouilles. En meeting du nord au sud au cours de la dernière semaine, le Cavaliere a ressorti les vieilles ficelles qui avaient fait son succès : promesses d'alléger la bureaucratie et la pression fiscale, défense de la liberté des citoyens «contre la gauche et les juges liberticides». Seule nouveauté dans son argumentaire : «Nous voulons vaincre le cancer», n'a-t-il pas hésité à lancer, s'attirant l'ironie de l'opposition. De manière générale, dans son entourage, on craint à demi-mots une certaine lassitude de l'électorat.
Il y a encore quelques mois, le patron du PDL espérait pourtant conquérir la majorité des 13 régions en jeu. Mais depuis la machine s'est grippée. Dans un contexte économique très dur (la croissance italienne a