Un quai envahi par la fumée, des corps mutilés, des passagers sous le choc, les vêtements en lambeaux, se frayant un chemin vers la surface, une cohue indescriptible dans les stations voisines… Les pires cauchemars des Moscovites sont revenus les hanter. Six ans après la triple série d’attentats-suicides qui avait fait 44 morts et des centaines de blessés, en août 2004, le métro de la capitale a de nouveau été frappé. Deux explosions, également déclenchées par des terroristes kamikazes selon les autorités russes, ont emporté hier matin la vie d’au moins 38 personnes et fait 65 blessés. Les deux bombes, de fabrication artisanale, étaient garnies d’éclats de métal et de boulons pour faire plus de dégâts. La première a explosé en pleine heure de pointe, à 7 h 52, à l’arrivée du train sur le quai de la station Lioubianka, au centre de Moscou. Le bilan est pour l’instant de 24 morts et 39 blessés. La deuxième a explosé trois quarts d’heure plus tard, sur la même ligne, dans la station Park Kultury, faisant 13 morts et 30 blessés.
Immédiatement, une vague d’émotion a soulevé tout le pays. Aujourd’hui, les Moscovites sont en deuil. Hier, ils sont allés nombreux porter des fleurs et des bougies sur la place de la Lioubianka, dominée par la silhouette massive du quartier général du FSB, l’ex-KGB, pendant que d’autres appelaient amis et famille pour s’enquérir de leur santé.
piste caucasienne. Mais après avoir été bloqués durant plusieurs heures, les grands axes proches