Menu
Libération
Reportage

Sarkozy aux Etats-Unis, grande fierté et petits tacles

Article réservé aux abonnés
Le président français était hier devant les étudiants de l’université Columbia, avant de rencontrer aujourd’hui Barack Obama.
publié le 30 mars 2010 à 0h00

Nicolas Sarkozy n'est pas seulement le «copain» de Barack Obama, il fait aussi un VRP très engagé. Hier, au premier jour de sa visite aux Etats-Unis, le président français a un peu étonné les étudiants de l'université Columbia de New York en les appelant à davantage soutenir leur chef d'Etat. «Ne soyez pas en retard par rapport à votre Président, sur la régulation financière, la défense de l'environnement ou l'écoute des autres», a-t-il exhorté. Lors de leurs conversations téléphoniques, Barack Obama lui confie parfois être «un peu en avance» sur l'Amérique, a divulgué Sarkozy, invitant donc les jeunes Américains à serrer les rangs derrière leur Président.

Ce n'était pas le cœur du discours bien sûr : en trente minutes, sans notes, le professeur Sarkozy a surtout appelé les Américains à davantage écouter le reste du monde, et notamment l'Europe, accepter davantage de régulation financière et une réforme de l'ONU. «Il n'y a pas un seul pays au XXIe siècle qui peut diriger tout seul le monde», a-t-il tancé. Sans guère détailler ses idées. «Tout est à réinventer», s'est-il contenté de lancer au sujet de la nécessaire réforme du système monétaire international. Sarkozy est en revanche revenu sur l'élection de Barack Obama, pour vanter : «Le monde entier était fier de vous.» Et il a fait l'éloge - un rien condescendant - de la réforme de la santé, qu'Obama vient enfin de faire adopter au Congrès américain après plus