Nicolas Sarkozy n'est pas seulement le «copain» de Barack Obama, il fait aussi un VRP très engagé. Hier, au premier jour de sa visite aux Etats-Unis, le président français a un peu étonné les étudiants de l'université Columbia de New York en les appelant à davantage soutenir leur chef d'Etat. «Ne soyez pas en retard par rapport à votre Président, sur la régulation financière, la défense de l'environnement ou l'écoute des autres», a-t-il exhorté. Lors de leurs conversations téléphoniques, Barack Obama lui confie parfois être «un peu en avance» sur l'Amérique, a divulgué Sarkozy, invitant donc les jeunes Américains à serrer les rangs derrière leur Président.
Ce n'était pas le cœur du discours bien sûr : en trente minutes, sans notes, le professeur Sarkozy a surtout appelé les Américains à davantage écouter le reste du monde, et notamment l'Europe, accepter davantage de régulation financière et une réforme de l'ONU. «Il n'y a pas un seul pays au XXIe siècle qui peut diriger tout seul le monde», a-t-il tancé. Sans guère détailler ses idées. «Tout est à réinventer», s'est-il contenté de lancer au sujet de la nécessaire réforme du système monétaire international. Sarkozy est en revanche revenu sur l'élection de Barack Obama, pour vanter : «Le monde entier était fier de vous.» Et il a fait l'éloge - un rien condescendant - de la réforme de la santé, qu'Obama vient enfin de faire adopter au Congrès américain après plus