La Russie, encore sous le choc du double attentat suicide de lundi dans le métro de Moscou, a été frappée mercredi par une nouvelle attaque au Daguestan, qui a fait douze morts, dont neuf parmi les forces de l'ordre.
Alors que la capitale s'apprêtait à enterrer les premières victimes des attentats de lundi, deux explosions ont retenti devant le commissariat de la ville de Kizliar, au Daguestan, république instable du Caucase et de la fédération russe, berceau d'une rébellion islamiste.
La première explosion s'est produite à 08h40 (04h40 GMT) et a été provoquée par une voiture piégée qui a explosé dans la cour du bâtiment de la police, selon un communiqué du comité d'enquête du parquet.
Vingt minutes plus tard, un kamikaze déguisé en policier s'est fait exploser au même endroit, là où les enquêteurs étaient rassemblés pour examiner les circonstances de la première explosion, selon la même source. Cette seconde explosion a tué plusieurs policiers «dont le chef de la police de Kizliar» Vitali Vedernikov, précise le comité.
Les attentats et affrontements sont très fréquents au Daguestan, où vivent quelque 2,5 millions d'habitants de multiples ethnies, majoritairement musulmans. Comme les républiques voisines du Caucase russe (Tchétchénie et Ingouchie), le Daguestan est le théâtre depuis plusieurs mois d'accrochages meurtriers entre des rebelles islamistes et les forces de sécurité.