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Analyse

Berlusconi regonflé par les régionales

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Italie . La majorité a conquis quatre régions, alors que la Ligue du Nord sort grande gagnante du scrutin.
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, lors des élections régionales le 28 mars 2010 à Milan (AFP Giuseppe Cacace)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 31 mars 2010 à 0h00

«L'amour l'a emporté sur l'envie et sur la haine.» Silvio Berlusconi n'a pas caché hier sa satisfaction et son soulagement au lendemain des élections régionales. Malgré un taux de participation anormalement bas pour l'Italie (63,6%), sa coalition sort plutôt renforcée du scrutin. Car si la gauche emporte sept des treize régions en jeu et conserve notamment ses bastions du centre (Toscane et Emilie-Romagne), la droite a non seulement gardé ses deux fiefs de Vénétie et Lombardie, mais également conquis quatre régions.

«Ne jouons pas sur les mots, reconnaissait hier le quotidien La Repubblica.Bien qu'affaibli par ses scandales privés, obsédé par ses ennuis judiciaires, usé par deux ans de non-gouvernement, Silvio Berlusconi a réussi, d'une certaine manière, à gagner aussi ces régionales.» Alors qu'il redoutait un vote sanction, à travers notamment l'abstention, le président du Conseil, qui s'était engagé personnellement dans la campagne, peut considérer qu'il a réussi son examen de mi-mandat et qu'il peut affronter plus sereinement les trois ans qu'il lui reste avant la fin de ce dernier.

La faible participation a pénalisé sa formation, le parti du Peuple de la Liberté (PDL), notamment autour de Rome. Dans le Latium, l’abstention atteint ainsi près de 40%. Mais, avec 50,6% des voix, la candidate de la droite, l’ancienne syndicaliste Renata Polverini, gagne tout de même la présidence de région face à l’ancienne commissaire européenne Emma Bonino