Au pays de la spiritualité, les gourous ont ces temps-ci mauvaise presse. Depuis quelques semaines, les scandales se succèdent à une vitesse affligeante autour de ces «saints» autoproclamés, omniprésents en Inde, où la crédulité des foules permet à de nombreux charlatans de s’enrichir.
Fin février, la police de New Delhi a ainsi démasqué un de ces soi-disant gourous qui, en réalité, n’était autre que l’un des principaux maquereaux de la capitale… Depuis son temple, Shiv Murti Dwivedi, 39 ans, gérait en effet un réseau de prostitution de luxe comptant des centaines de filles. Bien loin de ses enseignements spirituels, il jouait aussi les usuriers sans scrupule et envisageait de se lancer en politique. Ancien portier d’hôtel, l’homme avait déjà été arrêté pour proxénétisme en 1997. Mais à sa sortie de prison, Shiv Murti Dwivedi avait eu la bonne idée de s’improviser gourou, ce qui lui a permis de poursuivre ses activités incognito pendant… douze ans. Et d’amasser au passage une immense fortune : le «saint homme», révéré par plus de 100 000 fidèles, gagnait au bas mot 3 000 euros par jour et possédait des propriétés valant plusieurs millions de dollars.
Trois jours après son arrestation, à l'autre bout du pays, une foule furibarde attaquait l'ashram d'un autre «gourou» suite à la diffusion, par une télé locale, d'une vidéo le montrant en situation «compromettante» avec une jeune femme. Après avoir tenté de se justifier en évoquant une «séance de travail», le trentenaire