Comme à son habitude, à l'occasion de la via crucis, devant le Colisée de Rome, le pape Benoît XVI, 82 ans, ne devait vendredi soir porter la croix que dans les derniers mètres du parcours. Reste que le souverain pontife allemand vit depuis quelques semaines un calvaire. Les révélations concernant les scandales de pédophilie dans le clergé se multiplient et Joseph Ratzinger est à son tour visé, accusé d'avoir, dans le passé, couvert des prêtres responsables d'abus sexuels. Au cours des derniers jours, devant la basilique Saint-Pierre, quelques manifestants ont réclamé «la vérité». Une initiative identique s'est déroulée à Londres devant l'abbaye de Westminster les protestataires exigeant aussi «la démission» du chef de l'Eglise catholique. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel demande désormais sans détours pourquoi le pape ne quitte pas le trône de Saint-Pierre : «De quelle autorité jouit-il encore ?» Partout dans le monde, des médias questionnent leurs lecteurs : «Le pape doit-il partir ?»
vingt ans après. Ce sont notamment trois affaires qui embarrassent au premier chef le pape. Alors qu'il était archevêque de Munich, Joseph Ratzinger est notamment soupçonné d'avoir fait héberger dans son diocèse, en 1980, un prêtre pédophile qui par la suite a été condamné pour abus sexuels. L'entourage du souverain pontife a minimisé l'affaire en expliquant que le futur pape n'avait eu aucune responsabilité dans la déci