Plus d'un millier de manifestants de l'opposition au président du Kirghizistan, Kourmanbek Bakiev, ont envahi mardi le siège de l'administration régionale de Talas (nord-ouest), un mouvement que le Premier ministre Daniar Oussenov s'est engagé à réprimer. «Les assaillants ont pris le contrôle de presque tous les étages du bâtiment, dont le bureau du gouverneur» de Talas, a annoncé la filiale kirghize de Radio Free Europe, radio Azattyk.
Un militant d'une organisation de défense des droits de l'homme a affirmé à l'AFP que les manifestants rejettaient l'autorité de l'admnistration régionale et avaient désigné leur propre gouverneur.
Le Premier ministre kirghiz a réagi dans la soirée en accusant l'opposition de tenter d'organiser un soulèvement armé. Il s'est engagé à réprimer de la manière «la plus sévère» ce mouvement «illégal», ainsi que les manifestations prévues mercredi dans tout le pays.
Selon la BBC, c'est l'arrestation d'un leader de l'opposition qui aurait déclenché l'occupation du siège de l'administration régionale. Celui-ci aurait été relâché depuis par les autorités.
Dans un premier temps le ministère kirghiz de l'Intérieur avait minimisé les événements de Talas en annonçant qu'«une foule de gens désorganisés dont un grand nombre sont ivres ou sous l'emprise de la drogue» était brièveme