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Analyse

Barack Obama limite le recours à la force atomique

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Le président américain Barack Obama, le 2 avril 2010 à Charlotte, en Caroline du Nord (AFP Jewel Samad)
publié le 7 avril 2010 à 0h00

En matière d’armes nucléaires aussi, Barack Obama pratique les petits pas. La nouvelle stratégie américaine - rendue publique hier et destinée à actualiser la doctrine Bush adoptée suite au 11 Septembre - réduit le champ d’application de l’arme atomique, mais en fait toujours une composante essentielle de la défense américaine.

Qu’est-ce qui est nouveau ?

Pour la première fois, les Etats-Unis renoncent à user de l'arme atomique contre des Etats non nucléaires. A condition qu'ils respectent le traité de non-prolifération (TNP), que Barack Obama veut ainsi «renforcer». L'Iran et la Corée du Nord, qui ne se conforment pas à ce traité, restent donc ciblés et pourraient théoriquement faire l'objet d'une frappe. Les Etats-Unis renoncent aussi volontairement à développer de nouvelles armes nucléaires. Ce qui fait déjà hurler l'opposition républicaine : la fondation Heritage y voit un encouragement pour l'Iran ou la Russie à se lancer dans une nouvelle «course au nucléaire». Pour faire avaler la pilule, l'administration Obama prévoit d'importants investissements dans l'entretien et la modernisation des stocks existants.

A quoi la Maison Blanche a-t-elle renoncé ?

La nouvelle doctrine n'abandonne pas la possibilité de faire usage de l'arme nucléaire en premier, comme l'administration Obama l'avait envisagé ces derniers mois. L'idée inquiétait fortement les alliés des Etats-Unis, qui dépendent de la protection nucléaire américaine, voire la France, qui ne veut pas voir sa propre force de dissuasion remise en question. Les partisans d'un dé