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Analyse

Royaume-Uni : la guerre des trois

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Les électeurs devront choisir le 6 mai entre Gordon Brown et David Cameron, avec Nick Clegg en embuscade.
Le chef de l'opposition David Cameron devant sa maison, à Londres le 6 avril 2010 (AFP Carl Court)
publié le 7 avril 2010 à 0h00

En un peu plus de trois heures, Gordon Brown a basculé des ors de Buckingham Palace à la cantine d'un supermarché à Rochester, dans le Kent. Entre-temps, le Premier ministre avait levé le «secret le plus mal gardé de ces derniers mois» et annoncé officiellement la tenue des prochaines élections législatives pour le jeudi 6 mai. Soit dans un petit mois, ce qui explique son départ précipité au supermarché pour entamer sur les chapeaux de roues la campagne électorale qui s'annonce une des plus serrées de ces vingt dernières années.

Dans un ballet réglé au millimètre, peu après 10 heures du matin, la Jaguar du Premier ministre a quitté le 10 Downing Street pour se rendre à moins d'un kilomètre de là, à Buckingham. Au cours d'un entretien de vingt-trois minutes et dont la teneur exacte restera secrète, Gordon Brown a demandé à la reine Elizabeth II de décréter la dissolution du Parlement. Ce que la souveraine, pour la onzième fois de son règne, «a gracieusement accepté» de faire.

Batailler. Le gouvernement a une petite semaine pour expédier les affaires courantes avant que les députés ne soient renvoyés dans leurs circonscriptions pour battre campagne. L'enjeu est de taille : les travaillistes vont tenter de remporter un quatrième mandat consécutif, ce qui serait une première historique, alors que les conservateurs rêvent de reprendre le pouvoir après la défaite de John Major contre Tony Blair en 1997 et treize ans dans l'opposition. A en croire l