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Décryptage

Le nouveau pouvoir kirghiz plaît à Moscou

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La dirigeante du Kirghizstan par intérim Rosa Otounbaïeva visite un hopital, le 9 avril 2010 à Bishkek. (AFP Vyacheslav Oseledko)
publié le 10 avril 2010 à 0h00

La coalition d’opposants a rapidement pris les choses en main à Bichkek, deux jours après le renversement du régime de Kourmanbek Bakiev. La police et l’armée sont passées sous le contrôle du gouvernement provisoire, lequel a annoncé la rédaction d’une nouvelle Constitution dans les deux ou trois mois. Des élections devraient être organisées dans les six mois.

Où en est la situation ?

La chef du gouvernement provisoire, Rosa Otounbaïeva, affirmait vendredi que les partisans du président Kourmanbek Bakiev, lui-même réfugié dans le sud du pays, «veulent fomenter de nouveaux troubles». Trois mines ont été découvertes, puis désamorcées, devant des bâtiments du centre de la capitale, Bichkek. Par ailleurs, les actes de pillages, commis y compris par des groupes armés organisés, continuent dans la ville et ses alentours.

Y a-t-il un risque de guerre civile ?

Une fois de plus se dresse le spectre d'une confrontation entre le nord du pays, où se trouve la capitale et le pouvoir, et le sud, plus pauvre, plus rural et moins russifié. Plusieurs membres du gouvernement provisoire viennent du sud, mais l'entente est fragile dans la coalition d'opposants. Cela ne signifie pas autant que Bakiev puisse mobiliser sa région d'origine. «Il n'a pas les ressources pour ça et dans le sud aussi, les gens en avaient marre de lui», affirme Valery Ouliev, de l'organisation de défense des droits de l'homme Spravedlivost, qui s'inquiète plutôt de la possibilité de conflits ethniques dans cette région peuplée de près de 40% d'Ouzbeks.

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