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Au Kirghizistan, le gouvernement prêt à utiliser la force contre l'ancien président

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Le président déchu Kourmanbek Bakiev, le 9 avril 2010 à Jala-Abad au Khirghizstan (AFP Viktor Drachev)
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publié le 11 avril 2010 à 16h38
(mis à jour le 11 avril 2010 à 16h38)

Le gouvernement par intérim du Kirghizstan a prévenu dimanche qu'il n'hésiterait pas à recourir à la force contre le président déchu Kourmanbek Bakiev si ce dernier tentait de déstabiliser le pays. «Le gouvernement par intérim est prêt à utiliser la force si Bakiev tente de déstabiliser la situation», a déclaré dimanche le chef adjoint du gouvernement provisoire, Omourbek Tekebaïev, sur la radio kirghize.

«M. Bakiev doit démissionner et annoncer sa décision au peuple», a-t-il ajouté. Le président a été renversé mercredi à l'issue de violents affrontements entre policiers et manifestants, qui ont fait 81 morts, alors que la foule tentait de prendre d'assaut le siège de la présidence et du gouvernement à Bichkek, la capitale.

Un gouvernement provisoire a été formé par l'opposition et Kourmanbek Bakiev s'est réfugié à Djalal-Abad, son fief dans le sud du Kirghizstan. Dimanche, il refusait toujours de démissionner et a appelé l'ONU à envoyer des Casques bleus dans cette république d'Asie centrale pour y assurer la sécurité, dans une interview à l'agence de presse russe Ria Novosti.

Bakiev demande les Casques bleus

«La police est paralysée. Le ministère de la Défense aussi. Que Dieu nous en garde, mais si les affrontements armés reprennent, leurs forces ne seraient pas capable