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Libération

Nucléaire : les ogives d’Israël sur la sellette

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Sécurité . L’absence de Nétanyahou au sommet de Washington relance les questions sur son arsenal.
publié le 12 avril 2010 à 0h00

Humilié par l’accueil glacial d’Obama lors de sa visite du mois dernier à Washington, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a finalement annulé sa participation au sommet sur la sécurité nucléaire qui s’ouvre aujourd’hui dans la capitale américaine. Une décision à première vue paradoxale : le chef du gouvernement israélien, qui a fait de la lutte contre un Iran nucléaire une de ses priorités, devait profiter du sommet, qui rassemble 47 dirigeants mondiaux, pour tenter de rallier des soutiens à un renforcement des sanctions contre Téhéran. Il a préféré s’y faire représenter par Dan Meridor, vice-Premier ministre chargé des services de renseignements et de la commission israélienne pour l’énergie atomique. Nétanyahou craint de se retrouver à nouveau sur le banc des accusés.

Froideur. En jeu cette fois : la politique d'«ambiguïté délibérée» d'Israël en matière nucléaire. L'Etat hébreu, qui n'a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), n'a jamais confirmé ni démenti ses capacités nucléaires. Ce qui n'empêche pas les experts étrangers d'estimer de 200 à 300 ogives l'arsenal nucléaire israélien, développé dans les années 50 par le Premier ministre David Ben Gourion avec l'aide de la France. Le flou israélien dans le domaine a pu se maintenir depuis quarante ans. Au terme d'une «entente» conclue en 1969 avec les Etats-Unis, les dirigeants israéliens s'abstiennent de toute déclaration publique sur leur potentiel nucléaire. Washi