C’est la saison atomique de Barack Obama. Mardi dernier, la Maison Blanche rendait publique une révision de la doctrine nucléaire des Etats-Unis. Jeudi, le président américain était à Prague pour signer, avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, un accord de réduction des arsenaux. Et hier s’est ouverte à Washington une grande conférence internationale sur la sécurité nucléaire, à laquelle 47 Etats doivent participer. La prochaine étape sera la conférence d’examen du traité de non-prolifération (TNP), qui se déroulera aux Nations unies à partir du 3 mai.
Un calendrier chargé, sur fond de volonté affichée par Obama de s'engager sur la voie «d'un monde sans armes nucléaires», comme il l'avait dit à Prague en avril 2009 lors d'un sommet UE-Etats-Unis, quelques heures après un tir de missile balistique nord-coréen. Un objectif lointain, puisque le président américain reconnaît que ce but ne sera «peut-être pas atteint de [son] vivant». Ce qui reporte l'échéance aux environs du centenaire d'Hiroshima… Mais le cap est donné, au moment où la communauté internationale fait face aux risques de prolifération et de terrorisme nucléaires. Pour imposer leurs solutions, les Etats-Unis veulent apparaître exemplaires. Tour d'horizon des étapes cruciales, passées ou futures, où se joue l'avenir du nucléaire.
La «Nuclear Posture Review»
Le Pentagone publie régulièrement un document baptisé Nuclear Posture Review, qui définit la doctrine américaine en