La police sud-africaine a affirmé dimanche retenir l’hypothèse d’un crime à caractère sexuel dans l’enquête sur le meurtre d’Eugène Terre’Blanche. Ce fermier blanc de 69 ans, leader d’un groupe d’extrême droite, avait été assassiné le 3 avril par deux de ses ouvriers agricoles. Ces derniers, âgés de 28 et 15 ans, s’étaient tout de suite rendus aux policiers. Pour expliquer leur geste, ils avaient assuré ne pas avoir été payés pour leur travail.
L'affaire a rebondi, dimanche, avec une interview au Sunday Times de Puna Moroko, l'avocat du plus âgé des deux meurtriers présumés, qui a expliqué que son client avait en fait bu beaucoup d'alcool, avant d'être sollicité par Terre'Blanche pour des «actes de sodomie». Terre'Blanche aurait emmené ses deux ouvriers dans un liquor store, l'un de ces magasins sud-africains qui ne vendent que de l'alcool. Le fondateur du Mouvement de résistance afrikaner (AWB) leur aurait payé, au total, 31 canettes de cidre Savanna, et se serait pris pour lui-même une bouteille de vodka. L'avocat du deuxième assassin présumé explique que «quelque chose de choquant s'est produit ce jour-là», mais réserve ses éléments pour le procès qui s'ouvre aujourd'hui.
Terre’Blanche avait été retrouvé mort dans son lit, frappé au visage à coups de machette et de tuyau de plomb, le pantalon sur les chevilles et les parties génitales exposées. Le meurtre a fait une mauvaise publicité à l’Afrique du Sud, à deux mois du coup d’envoi du M