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Libération
REPORTAGE

A Roissy, la reprise au ralenti

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A passenger sleeps at the Charles-de-Gaulle airport in Roissy, near Paris, April 19, 2010. Most of Europe's airspace has been closed since Thursday after a huge ash cloud from an Icelandic volcano spread out, stranding millions of business passengers and holidaymakers and paralysing freight and business worldwide. REUTERS/Gonzalo Fuentes (FRANCE - Tags: DISASTER TRANSPORT) (Reuters)
publié le 20 avril 2010 à 15h36
(mis à jour le 20 avril 2010 à 16h15)

Pour un peu, ils feraient presque le V de la victoire en passant ce mardi sous le panneau «arrivées» du terminal 2E, à Roissy. Lessivés mais jamais aussi ravis de rentrer de vacances, ils sont les premiers passagers post-volcan. Coincés à New York, Atlanta ou Chicago depuis deux, trois, cinq jours.

Comme cette famille de cinq qui a joué les prolongations en Floride. Partis jeudi comme prévu d'Atlanta, ils ne sont jamais arrivés: demi-tour au-dessus du Canada pour cause de nuage islandais et retour à la case départ. Quelques nuits d'hôtel (à leurs frais) plus tard, coup de fil hier du consulat: ça repart. «On savait que ça serait premiers arrivés premiers servis. On a bouclé les bagages en 10 minutes et on a filé.» Une fois à bord, soulagement général et applaudissements avant même le décollage. 

«Le staff avait l'air au moins aussi content que nous», confirme Jacqueline, franco-croate tout juste descendue de l'A380 en provenance de New York, 541 passagers à bord. Mis à part quelques aléas – ce couple en provenance de Dakar persuadé il y a encore une heure qu'il atterrirait à Toulouse ou ce quinqua venu chercher sa femme dont l'avion s'est pendant ce temps posé à Marseille – la reprise semble s'enclencher en douceur.

«Même pas plein»

A l'étage du dessus, celui des départs, ambiance plus chaotique. Des avions partent, mais au compte-goutte. A la mi-journée, les tableaux, qui ont commencé à se dérouiller à 7 heures ce matin avec un premier départ pour Alger, aff