Pour un peu, ils feraient presque le V de la victoire en passant ce mardi sous le panneau «arrivées» du terminal 2E, à Roissy. Lessivés mais jamais aussi ravis de rentrer de vacances, ils sont les premiers passagers post-volcan. Coincés à New York, Atlanta ou Chicago depuis deux, trois, cinq jours.
Comme cette famille de cinq qui a joué les prolongations en Floride. Partis jeudi comme prévu d'Atlanta, ils ne sont jamais arrivés: demi-tour au-dessus du Canada pour cause de nuage islandais et retour à la case départ. Quelques nuits d'hôtel (à leurs frais) plus tard, coup de fil hier du consulat: ça repart. «On savait que ça serait premiers arrivés premiers servis. On a bouclé les bagages en 10 minutes et on a filé.» Une fois à bord, soulagement général et applaudissements avant même le décollage.
«Le staff avait l'air au moins aussi content que nous», confirme Jacqueline, franco-croate tout juste descendue de l'A380 en provenance de New York, 541 passagers à bord. Mis à part quelques aléas – ce couple en provenance de Dakar persuadé il y a encore une heure qu'il atterrirait à Toulouse ou ce quinqua venu chercher sa femme dont l'avion s'est pendant ce temps posé à Marseille – la reprise semble s'enclencher en douceur.
«Même pas plein»
A l'étage du dessus, celui des départs, ambiance plus chaotique. Des avions partent, mais au compte-goutte. A la mi-journée, les tableaux, qui ont commencé à se dérouiller à 7 heures ce matin avec un premier départ pour Alger, aff