La promesse de Jean-Louis Borloo, hier, de rapatrier les Français retenus à l'étranger par le nuage de cendre «d'ici 48 heures», c'est-à-dire demain jeudi, fait doucement rigoler Isabelle M. et son mari, ainsi que des centaines d'autres, coincés à Tokyo depuis l'arrêt des vols. Air China, la compagnie low-cost qui les a conduit, via Pékin, à Tokyo, leur a proposé un retour pour le 20 mai prochain! Pour d'autres, c'est le 1er juin. Ils sont 106 Français, ayant choisi Air China, furieux de l'attitude désinvolte de la compagnie.
Pas plus heureux, les clients français de Finnair, une autre poche de passagers très difficile à résorber. Depuis l'arrêt du trafic, près de 1300 Français ont appellé à l'aide l'ambassade de France, à la recherche d'hébergements et de solutions de rapatriement. Ce qui fait dire à Sandra Cohen, vice-consul, que ce chiffre des gens à rapatrier est un minimum et que «les Français retenus sont certainement beaucoup plus nombreux!».
«Réfugiés»
Avec la reprise du trafic, le stock des Français en souffrance a toutefois commencé de dégonfler. «On a dû en écluser plusieurs centaines aujourd'hui», poursuit notre interlocutrice. Et ce grâce à l'ambassade qui, en reconnaissant volontiers les clients coincés, s'est érigée en interlocuteur des compagnies. Démarrée avec une dizaine de personnes, la cellule de crise, installée dans