Après la Nouvelle-Zélande lundi et l'Australie en 2009, les Etats-Unis ont annoncé mardi leur décision de réexaminer leur position officielle à propos de la déclaration de l'ONU sur les droits des autochtones, adoptée en 2007. Dernier pays réfractaire, le Canada pourrait bientôt suivre ces exemples. Mais les changement de position officielle n'atténuent pas toutes les inquiétudes, en particulier sur les vélléités d'autonomie des autochtones.
«Il n'existe pas d'histoire américaine sans histoire amérindienne», a jugé mardi l'ambassadrice américaine aux Nations unies Susan Rice, à l'occasion d'une réunion consacrée aux peuples autochtones. La diplomate a rendu public le revirement américain et n'a pas caché que l'administration Obama répondait là à une revendication des associations amérindiennes des Etats-Unis. La déclaration devrait permettre de définir un cadre de discussion entre les autorités et les représentants des tribus sur les affaires amérindiennes.
Susan Rice a également insisté sur les réalisations concrètes de lutte contre les discriminations raciales et sociales dont sont victimes les autochtones, à l'image de la réforme de la santé en ce qui concerne «les inégalités d'accès aux soins». Irène Bellier, anthropologue à l'EHESS note l'évolution du discours américain mais précise que la traduction politique «prendra sûrement encore un peu de tem