Les Autrichiens sont appelés à élire dimanche leur président mais le vainqueur est connu d’avance. Heinz Fischer, candidat socialiste et président sortant, est crédité d’environ 80% des intentions de vote. L’homme, d’un caractère très posé, semble taillé sur-mesure pour ce poste avant tout honorifique.
Vu le peu d’enjeux et d’incertitudes, le parti conservateur (ÖVP), principale formation d’opposition, et les Verts n’ont présenté aucun candidat. Les deux mouvements ont préféré économiser leurs fonds en vue de la campagne pour les élections régionales à venir, autrement plus importantes dans un Etat fédéral, plutôt que de s’aventurer dans une présidentielle perdue d’avance.
Le FPÖ, principal parti d’extrême droite et troisième force politique du pays, a ainsi profité du vide laissé par les conservateurs pour présenter sa propre candidate : Barbara Rosenkranz. Agée de 51 ans, cette mère de dix enfants est mariée à Horst Rosenkranz, grande figure du milieu néonazi. Dès le début de sa campagne, la candidate FPÖ a suscité le scandale en se déclarant pour la suppression de la loi interdisant la propagation d’idées nazies en Autriche et en répondant de façon très ambiguë sur l’existence des chambres à gaz. Face au tollé provoqué par ses propos, Barbara Rosenkranz a dû revenir sur ses déclarations. Depuis, la candidate tâche de s’adresser à un électorat plus large en occultant les questions liées à l’Holocauste pour se concentrer sur l’immigration et la famille. Pour l’heure, le FPÖ s